Table ronde

nov. 23, 2025 · 15 min. de lecture

Table ronde : Unité Syndicale, Mobilisations et “Maison Commune”

Quelques jours avant la venue de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, au CDFN de la FSU de septembre 2025, son courant majoritaire Unité et Action a organisé une table ronde avec les chef·es de file du groupe de travail CGT-FSU : Caroline Chevé, secrétaire générale, pour la FSU et Thomas Vacheron, secrétaire confédéral, pour la CGT, sous le regard critique de Jean-Marie Pernot, chercheur associé à l’Institut de recherche économique et sociale (IRES) et au centre d’histoire sociale des mondes contemporains.

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Depuis juillet 2023, le groupe de travail CGT-FSU se réunit régulièrement et aujourd’hui, nous sommes à mi-chemin entre le congrès de la FSU de février 2025 et le futur congrès de la CGT en juin 2026. Lors de son congrès, très attachée à travailler plus avant la perspective d’un nouvel outil syndical, la FSU a porté la volonté de créer une « maison commune du syndicalisme de lutte et de transformation sociale » en particulier avec la CGT avec qui un travail est bien engagé, mais également avec d’autres qui se révéleraient disponibles. Cette maison s’inscrit dans le cadre des mandats historiques de la FSU sur la réunification de ce syndicalisme, mandats également partagés par la CGT.

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Cette table ronde a été animée par Nina Palacio et Thierry Quétu, membres du collectif d’animation d’Unité et Action FSU.

L’unité syndicale face au projet de budget et aux mobilisations

Enjeux-UA : comment expliquer l’unité syndicale à 8, face au projet de budget ? De quoi selon vous, cette unité de l’intersyndicale est-elle révélatrice et peut-elle ou doit-elle être durable ? L’intersyndicale appelle à une grève nationale le 18 septembre. Elle aura été précédée d’actions de secteurs professionnels, ainsi que de l’appel « Bloquons tout » du 10 septembre. Comment expliquer, quelques années après les Gilets Jaunes, cette nouvelle initiative hors cadre syndical ? Comment la FSU et la CGT l’appréhendent-elles ? Des convergences sont-elles possibles ? Souhaitables ?

Caroline Chevé (FSU) : pour la FSU, l’unité à huit est extrêmement importante. C’est une boussole pour construire la mobilisation la plus large possible, condition d’un syndicalisme qui pèse plus fort que lorsqu’il agit dans la dispersion. Ainsi, la stratégie unitaire de 2023, si elle n’a certes pas permis d’empêcher la réforme, a été validée par les personnels. La confiance des salariés envers le syndicalisme en est sortie renforcée. Cette recherche permanente de l’unité, et les compromis qu’elle suppose parfois, n’a jamais constitué un frein pour les mobilisations. Qu’il s’agisse des grandes manifestations, de l’appel commun du 7 mars 2023 à « mettre la France à l’arrêt », du suivi de la journée de mobilisation et de la grève féministe du 8 mars… En 2024, nous avons eu dans ce cadre des échanges réguliers, notamment au sujet de la lutte contre l’extrême droite, contre le racisme sur les lieux de travail. Ceci a permis d’aboutir par exemple à un texte de refus de l’extrême droite porté par cinq organisations syndicales en juillet 2024 dans le contexte des élections législatives. Et face aux annonces budgétaires de Bayrou, les huit ont pu rapidement définir une attitude commune, au-delà de divergences d’appréciation. Ce qui m’a frappée dans la réunion de l’intersyndicale, c’est la qualité d’écoute, le mélange de franchise et de respect des autres organisations. Dans le contexte politique confus qui est le nôtre, il est fondamental que les enjeux du monde du travail, de droits sociaux, de répartition des richesses, de justice sociale soient portés d’une voix très claire et très forte, qui exige l’unité.

Thomas Vacheron (CGT) : d’abord, merci pour cette occasion de débattre. La CGT est très attentive au pluralisme, à la discussion, notamment pour identifier et dépasser les divergences. La CGT est très attachée à l’unité syndicale, elle en est d’ailleurs la cheville ouvrière. Elle est systématiquement à l’initiative des intersyndicales qui parfois ne se font qu’avec les cinq confédérations. Mais dès que nous le pouvons, nous proposons qu’elle soit élargie à la totalité des organisations syndicales, donc avec la FSU ! C’est la CGT qui par exemple a relancé l’intersyndicale à huit sur la question du 1er mai. Nous recherchons l’unité car c’est une boussole pour les salarié⋅es. L’unité syndicale à 8 sur les salaires dès juillet 2022 a rendu possible ensuite le vaste mouvement de 2023, dans tous les territoires. Et la mobilisation a été forte, y compris là où en 2018 le mouvement des Gilets jaunes avait été puissant. Elle répondait donc à une aspiration du salariat. Aucune autre organisation collective ne peut mobiliser autant sur le territoire. Nous n’avons pas gagné en 2023, mais grâce au conflit la question des retraites a été ancrée dans la société. Ceci a abouti à un rejet total des 64 ans très largement partagé dans la population et a affaibli les gouvernements libéraux. C’est bien l’unité, nécessaire face à la violence des mesures antisociales, qui a permis au mouvement social de s’installer dans la durée. Une unité souhaitée par les salariés parfois davantage que par les militants, confrontés à des situations concurrentielles dans les entreprises issues de la régression du droit du travail ! L’unité réalisée au niveau national a contribué à amoindrir ces divisions dans les entreprises, après une longue période de division nationale entre syndicats depuis 2010.

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Jean Marie Pernot (IRES) : la durée du mouvement de 2023 a permis de créer des relations au niveau local, dans les entreprises, abaissant parfois les préventions entre syndicats, car les relations personnelles sont importantes pour aller de l’avant syndicalement. Cette longue séquence unitaire a montré que l’unité était possible en dépit des habituels discours sur des syndicalismes soi-disant inconciliables, notamment entre CGT et CFDT, ou FSU et Unsa. Le syndicalisme a ainsi regagné en crédibilité même si la victoire n’a pas été au rendez-vous. Les annonces budgétaires de François Bayrou relèvent de la provocation envers le monde du travail, envers toute la population, avec ces discours invraisemblables sur un déficit dont il dramatise la portée, au risque d’ailleurs de nuire au crédit du pays. Cette politique, libérale et réactionnaire, contredit son propre diagnostic en faisant des dépenses publiques le seul facteur d’ajustement quand celui des recettes est totalement écarté, cela sera sans doute l’objet majeur des futures batailles électorales. De tels discours, de telles postures sont insupportables pour tous les syndicats, quelles que soient leurs différences par ailleurs, insupportables aussi pour l’ensemble de la population. Le mouvement qui démarre sème donc pour l’avenir. Les inconnues sont nombreuses : y aura-t-il, le 10 puis le 18, de fortes mobilisations ? Quelle sera leur étendue géographique ? Que décidera Macron après la chute de Bayrou ? Il est certain que le champ des possibles est réouvert. On peut s’interroger sur l’échec relatif de la pétition intersyndicale face aux annonces budgétaires, avec environ 500 000 signatures, beaucoup moins que celle concernant la loi Duplomb, et alors que le syndicalisme rassemble environ 2 millions de salariés !

Les mouvements “hors cadre syndical” et leur appréhension

Enjeux-UA : vous n’avez pas abordé la question du cadre « hors syndical » du 10 septembre par exemple…

Caroline Chevé : la question de l’implication citoyenne dans un mouvement social est ancienne. Elle a été très forte en 2023 via les associations et on voit aujourd’hui la société civile organisée s’impliquer sur le budget. Son apport est précieux : discuter très largement avec le monde associatif fait partie de l’identité de la FSU. Cela participe de l’enrichissement d’approches différentes et de l’exigence de réalisme et de crédibilité de nos revendications. S’agissant du mouvement du 10 septembre, sans doute faut-il faire le lien avec la réalité de l’implantation inégale du syndicalisme dans les territoires et les différents métiers. Le syndicalisme n’est pas présent partout. Il faut donc être attentif à ce que révèle ce type de mouvement sur l’état de la société. De tels mouvements posent la question de l’élaboration démocratique des revendications et des modes d’action, ce que les syndicats s’attachent à faire avec des espaces de débat démocratique locaux et nationaux. Avec l’ancrage sur les lieux de travail, c’est ce qui donne de la puissance aux mobilisations.

Thomas Vacheron : il faut se rappeler que la première manifestation, le 19 janvier 2023, avait rassemblé 2 millions de personnes. La veille, la pétition sur les retraites n’avait recueilli que 600 000 signatures. Puis le mouvement a alimenté la pétition. Les médias ont beaucoup relayé la pétition contre la loi Duplomb, et pas du tout celle de l’intersyndicale, pas plus d’ailleurs que la tenue de l’intersyndicale fin juillet. Ceci renvoie aussi à une réalité, celle d’une implantation trop faible des organisations syndicales sur les réseaux sociaux, mais aussi et surtout sur les lieux de travail. Les appels au 10 ont été propulsés par des comptes d’extrême droite qui sont favorisés par les algorithmes comme ceux d’Elon Musk sur X. Cela prospère sur une colère populaire bien réelle. En 2023, nous n’avons pu mettre le pays à l’arrêt, car le syndicalisme n’est pas assez implanté dans le privé, mais également dans le public. Témoignent de cette faiblesse le nombre de grévistes et la difficulté à faire durer des mouvements. Nos échecs collectifs sont liés à nos divisions et à l’émiettement syndical, des réalités néfastes que la FSU et la CGT se proposent à présent de surmonter. D’autant que cet émiettement est encouragé par des expressions médiatiques dont le but est d’éloigner les salariés du syndicalisme. Mais, notons que le syndicalisme sait évoluer, mûrir dans ses analyses : aucun syndicat ne s’est prononcé contre le mouvement du 10 septembre, même si des différences d’appréciation existent.

Jean Marie Pernot : le mouvement du 10 septembre ne constitue pas un phénomène totalement nouveau si on se souvient des coordinations ou plus récemment des Gilets Jaunes, même si les groupes semblent différents et que ces précédents partaient tout de même du monde du travail. Il pose une question au mouvement syndical. L’appel intersyndical du 7 mars 2023 fut une sorte de « Bloquons tout » qui n’a pas abouti. Celui du 10 septembre renvoie à l’imaginaire de la grève générale comme possibilité d’abattre le capitalisme. Objectif devenu quasi impossible à atteindre par un syndicalisme désormais trop faible dans les secteurs stratégiques, par exemple les transports ou l’énergie. L’idée pourrait être de contourner la difficulté en déplaçant le blocage du pays de la sphère de la production et de la circulation vers la consommation, d’où l’appel au boycott des grandes surfaces ou de l’usage des cartes bancaires. La contradiction, c’est que c’est dans l’action collective que réside la clé de la puissance, c’est d’agir ensemble que les gens tirent la force de se mettre en mouvement, ce que bien des gilets jaunes avaient découvert sur les ronds-points. Là me paraissent se trouver certaines limites de la démarche du 10 septembre si elle s’en tenait à des actions individuelles. Mais comme les gilets jaunes, les initiatives sont assez diverses et il peut y avoir des mobilisations intéressantes de populations non touchées par le syndicalisme ou même peu enclines jusque-là à l’action collective.

Vers une “Maison Commune” du syndicalisme

Enjeux-UA : l’objectif d’unité d’action, sur des bases revendicatives, est commun à la FSU et à la CGT. Comment cela peut-il se conjuguer, dans les mois qui viennent, avec la construction de ce nouvel outil syndical que la FSU nomme « maison commune » ?

Thomas Vacheron : la première conséquence concrète de l’objectif de « maison commune » est l’amélioration des échanges avec la FSU. Cela permet d’avoir des stratégies régulières et privilégiées qui participent à favoriser l’unité intersyndicale. Dans les territoires, pas une intersyndicale ne se fait sans la CGT ou la FSU, on voit bien la combinaison concrète sur l’unité de manière permanente. La « maison commune » permet une meilleure connaissance mutuelle, améliore la compréhension et la complémentarité de nos stratégies pour gagner l’unité d’action. C’est une perspective pour nos militant⋅es. D’autres organisations regardent attentivement la dynamique que nous avons lancée. « Le syndicalisme est mortel » a dit un dirigeant syndical. Certes ! Le nombre de syndiqués baisse depuis 2012, à la CGT comme à la FSU, de même que la participation aux élections professionnelles. Les mobilisations de 2023 et le regain de syndicalisation qui s’en est suivi apparaissent à cette aune comme des lueurs dans la nuit. Ce que nous faisons est positif car cela cherche à inverser le cours des choses. Les statuts respectifs de la CGT et de la FSU partagent, avec des formulations différentes, l’idée d’unité d’action, de rassemblement syndical, voire pour la CGT d’unification. Le syndicalisme, c’est la mise en pratique ! C’est pourquoi il faut tenter de vraiment le faire en se donnant le temps nécessaire. Depuis que nous avons engagé le processus, ça répond à l’unité d’action et à nourrit stratégie, compréhension, échanges à travers nos rencontres nationales et locales périodiques. C’est très positif.

Caroline Chevé : Le congrès de Rennes a permis que le processus de rapprochement soit désormais une question prise en charge par l’ensemble des composantes de la fédération. Avec la CGT, nous sommes parvenus à trouver une manière d’échanger où on n’hésite pas à se dire les difficultés rencontrées, les nuances d’analyses, avec une prise en compte sincère et sérieuse des positions de nos deux organisations. Ainsi, à l’issue de son dernier congrès, la FSU a dit explicitement que le rapprochement mené avec la CGT ne saurait déboucher sur une fusion, ni une absorption. Cela a pu refroidir certain⋅es camarades. Mais nous avons eu raison, FSU comme CGT, de faire finalement ce choix de la complexité dans le processus qui nous mènera vers une maison commune. Nous tenons des échanges réguliers, nous développons de l’activité commune, créant ainsi une dynamique en vue de cet objectif en cours de construction, sans contenu pré-établi ni cadre formel qui s’imposerait a priori. C’est le travail commun qui donne forme à ce que nous faisons, progressivement. L’expression de la CGT qui parle d’un cadre pérenne de coopération sur des échanges stratégiques et sur des sujets concrets communs me semble bien correspondre bien à ce que nous construisons actuellement. Il peut permettre de produire des effets dans l’ensemble du monde syndical et sur les lieux de travail.

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Jean Marie Pernot : ce processus de rapprochement, affaire de longue haleine, a ceci de fort qu’il va à rebours de l’histoire du syndicalisme depuis le début de la Guerre Froide en 1947, une histoire de dispersion, culminant avec l’éclatement de la FEN et la naissance de la FSU au début des années 1990. La reconstruction d’une logique de rassemblement n’est pas une mince affaire, tant le syndicalisme français se montre plus enclin aux divisions qu’au rassemblement. Le processus s’est engagé sans refuser au départ un certain nombre d’ambiguïtés, ce qui n’est pas une mauvaise chose. Il ne s’agit pas en effet de mener à bien un projet clé en main, l’expression de Maison commune est vague et c’est très bien ainsi : l’ambiguïté n’est pas un inconvénient, c’est une situation sur laquelle on peut construire solidement à la différence de l’équivoque qui, elle, est dangereuse : construire pas à pas en remettant à demain d’autres problèmes qui trouveront peut-être plus facilement des solutions une fois les premiers pas franchis, cela permet de surmonter progressivement les difficultés. Et puis les syndicats ce sont d’abord des femmes et des hommes, d’où l’importance d’une meilleure connaissance réciproque, propre à lever certains préjugés, certaines idées préconçues sur le partenaire, cela peut aussi provoquer des bougés utiles de part et d’autre. Ce rapprochement ne m’apparaît en rien contradictoire avec l’unité intersyndicale à 8. FSU comme CGT partagent la nécessité de l’unité d’action. Récuser la logique des camps syndicaux n’est pas contradictoire avec le souci d’organiser parallèlement et dialectiquement le sien…

Combattre l’extrême droite : rôle et stratégies syndicales

Enjeux-UA : l’extrême droite continue à rassembler dans les sondages près d’un tiers de l’électorat. En quoi la FSU et la CGT peuvent-elles contribuer à l’affaiblir ?

Caroline Chevé : il y a un enjeu prioritaire pour le syndicalisme, celui de déconstruire l’imposture du discours prétendument social de l’extrême droite, alors que sa prétention à répondre aux besoins sociaux repose au contraire sur une approche discriminatoire, qui tend à hiérarchiser et à fracturer la société, à l’opposé de l’aspiration démocratique. Dans la période, les organisations syndicales peuvent outiller celles et ceux qui veulent la combattre. On n’est plus dans une période où la dénonciation par référence au passé ou la morale suffisent. Il faut parler aux salarié⋅es qui, perméables aux idées d’extrême droite, le traduisent dans leurs votes. Le travail qu’on mène ensemble avec la CGT est essentiel de ce point de vue et nos échanges permettent d’élargir nos compréhensions mutuelles. On n’utilise pas forcément les mêmes entrées selon que l’on s’adresse à des personnels de la Fonction publique, de catégorie A, B ou C, qui travaillent ou non avec le public, ou à des salariés qui travaillent dans les entreprises, mais il y a des points communs à travailler. La maison commune apparaît ici, notamment comme un outil d’échange stratégique, comme un élément qui permet aussi de renforcer la capacité de l’intersyndicale à 8 de jouer ce rôle de contrepoint à l’imposture du discours « social » de l’extrême droite.

Thomas Vacheron : complètement d’accord sur l’objectif d’expliquer l’imposture sociale de l’extrême droite, opposée à la revalorisation du SMIC ou à l’indexation des salaires sur les prix. Il faut les démasquer sur la question des mesures austéritaires du budget. C’est très important. Ils ont lancé leur pétition seulement sur les deux jours fériés mais pas sur les autres mesures. Ils sont libéraux, d’ailleurs on voit une réinflexion pro patronale de la direction du RN et de la politique qu’elle porte. Ce travail de décryptage s’applique aussi par exemple à la loi Duplomb. L’extrême droite y était favorable. Deuxième élément, les formations CGT-FSU avec l’objectif de nous mettre en situation de s’adresser à tout le salariat. Troisième élément, plus complexe mais essentiel, ce sont les victoires sociales qui peuvent être l’antidote au désespoir qui est le carburant de l’extrême droite. Dans la séquence, il faut tout faire pour éviter de rater ce qui pourrait nous permettre de cranter dans la situation. Ne pas rater la séquence de colère populaire, faire preuve d’utilité. On ne fait pas qu’accompagner, on essaie de gagner des avancées. C’est tout l’enjeu de l’implantation syndicale car plus on est proche d’un syndicat, moins on est poreux à l’extrême droite et à ses idées. D’où l’enjeu de renforcer l’implantation syndicale. C’est là où sont nos relais concrets, on l’a vu en 2024 sur les législatives.

Jean Marie Pernot : la question de l’autorité a aussi une face où l’extrême droite est en difficulté : la toute-puissance patronale est une question centrale dans la crise actuelle du travail. Dans cette période de débat budgétaire, le thème des recettes et de la justice fiscale place aussi l’extrême droite devant des contradictions. Autant d’atouts pour démasquer cette imposture.

ENJEUX
Auteurs
Revue d’unité action
Pour Unité et Action, l’enjeu est de construire des formes d’action qui en permettant de faire progresser le quotidien des salarié.es, des agent.es, des retraité.es, permet également d’ouvrir la voie à une vraie dynamique de transformation sociale de progrès et de justice.